En quelques livres, la romancière Céline Minard s'est distinguée par la grande originalité de son style. Son roman Le dernier monde, publié en 2007, raconte l'histoire délirante d'un cosmonaute revenu sur Terre pour constater qu'il en est le dernier habitant.
Sur l'Interstate 48 en direction de Flagstaff, nous dûmes nous arrêter pas moins de cinq fois pour visiter l'arrière du van.
Tout son corps était tendu d'une peau soyeuse sans jointure. Elle était gonflée, tendre, musclée, goulue, discrète et impudente. Délibérément obscène dans les moments les plus doux. Ses poils étaient très courts et montaient haut sur son ventre. Elle avait une façon de se coucher, de prendre entre ses doigts ses lèvres et d'ouvrir au regard la moule rose serrée dans sa touffe de bois noir, Brasil, bois de feu, qui me révulsait de douceur. Oui le désir est une douleur, Janaina, une délicieuse torture.
Elle aimait être prise à genoux, cramponnée des deux mains au plafond, accrochée, un seul doigt (le major) et le regarder venir.
Elle aimait sucer, brouter et sentir ma touffe crisser sur son cul ballon noir.
Elle aimait être stimulée à l'entrée du vagin, paume chaude en spirale tournante et deux doigts d'élargissement. Il lui arrivait alors d'en baver.
Nous eûmes quinze jours pour faire le tour des corps positions. Sur le bord des routes, derrière les cabanes, aux berges des lacs, dans le gros décor yankee du Grand Canyon et les toilettes des stations, ce fut une suite de vertiges enchaînés. Une fringale. Nuits et jours indiscernables.
9 oct. 2010
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