8 oct. 2009

Mehdi Belhaj Kacem

Mehdi Belhaj Kacem a écrit trois romans qui ne laissent pas indifférents. Certains crient au génie, d'autres à l'imposture. Le premier opus fut Cancer , écrit à moins de 20 ans et publié en 1994. Accrochez-vous!

elle halète lascive bave sa langue ne touche plus les lèvres mais salive l’air en fendillant tandis qu’elle se tortille
- Ouih !
il
arrache les délicats vêtements passe aux chaussures de même les siens elle aime enfin à fond il exhibe son bas-ventre ithyphallique sous le nez partenaire l’indéchiffrable peur revient à la charge lui ébloui de glace hérissée dans des sons d’acides ressacs battant l’esprit saturant ses tympans du dedans il s’agenouille face à la toison sacrée du publis Sublime Hosanna fusent de tous cotés l’horreur hurlant engueulant ses tympans il lèche en inconscience et inanition tout démoli de raids sonores et lames lumineuses rouges comme sa rate portée à ébullition mangée par la plante des pieds à repasser vif la vulve humide pantèle de délice
- Ouih ! Ouih !
décidant de ne pas insinuer sa langue de go il se contente des rebords du mythique petit organe érectile
infecte d’insipidité et ma langue circule luné lui fait court-circuiter le fluide nerval tête se dévissera bien de jouissance à genèse linguale secousse 9 échelle Richter ramassis de charcuterie blancheur ferme je cherche et trouve miser sur lui elle en trop qu’elle n’en puisse plus de volupté meurs où est-il enfin le voici t’es fait attendre vieux en personne le clitoris surgit irrigué de sang frétillant accompagné de feulements rauques
lape
lape Tout moi au milieu régal que ceci
il flatte de sa langue le petit bouchon rouge sirop luxurieux vraie sanie empoisonnée touche signal d’alarme générale enfoncer en cas d’incendie l’eau extinctrice vous soit lâchée en pleine gueule ardente constatez que le dispositif de sécurité ô combien au point nul danger sérieux sitôt l’incendie se déclare aussitôt éteint de suc submersion buccale comme immersion des vues par lumière brune tannée rongement son et lumière tout à nu
et je remercie le Tout
de ce suc eucharistique inodore et si nauséeux pourtant submerge ma gorge en lutte à la bile montante
tout aussi intense que le doute au réveil
mal aux veines
elle écarte complètement jambes frappées d’éclampsie préorgasmique sous l’afflux incessant d’urée de plaisir huitième ciel un peu plus enfoncé dans le vestibule
je l’aime d’Amour de tout mon être délicieuse pisseuse de jus U.H.T. lèche et pourlèche jusqu’au tréfonds
- Ouih ! Ouih ! Ouih !
le salut par l’Amour oh dieu dieu l’aime pouff permanente au harem de l’inexisté Tout Amour partout et en ombre en chair se contorsionnant secousses dictées par l’habileté de ma langue mais à la lécher si sérieux et appliqué j’en omets ma bitoune elle aussi a ses besoins en priorité
il se relève elle se pâme face
à la vision de sa pine paraissant plus vultueuse encore que tout à l’heure ravissement médusé impatience inflammables fumets émis en guise d’invitations en plus des susurrations
- Vienh !

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