22 oct. 2009

William T. Vollmann

La prostitution est un des thèmes de prédilection de l'écrivain américain William T. Vollmann, lauréat en 2005 du prestigieux National Book Award . En 2000, il a publié La famille royale, un roman fleuve qui a pour décor les bas fonds de San Francisco. La version française est l'oeuvre de Claro.

Pour une fois, deux extraits : deux chapitres dans leur intégralité.


Chapitre 205
Dès que sa langue eut touché son clitoris, sa bouche et sa gorge furent traversés par une odeur âcre et salée, les fluides de la Reine pareils à de la soude au contact de son palais, des fluides saumâtres, un peu comme cette soupe aux fruits de mer très saine que les Coréennes boivent pendant leur grossesse ; eût-il pu se convaincre que c’était la santé et non la mort qu’il buvait, qu’il eût peut-être été plus heureux. Plus tard, il se ferait un long et minutieux bain de bouche ; il mettrait sur le poisson-chat qu’on lui servirait de la sauce très épicée ; mais une fois ses papilles lavées, le goût de la Reine lui revint. Il le sentait même sur ses doigts à présent, bien qu’il n’eût jamais touché son con autrement qu’avec la langue. Quand il la suçait, il ne respirait que par la bouche. Sa langue se retrouva vite à mariner dans cet antre âcre et salé. Il comprit alors qu’il buvait le sperme d’autres hommes.

Chapitre 308
Le con de la Reine avait le goût du crack. Les filles pouvaient s’y abreuver toute la journée et le manque disparaissait.. Mais plus elles buvaient, plus elles devenaient accros. (De même Celia raffolait du muscle aiguisé derrière les genoux de John.) Sa salive produisait exactement l’effet inverse.

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