8 nov. 2009

William Burroughs

C’est à Paris en 1959 qu’est publié pour la première fois Le Festin nu, l’œuvre emblématique de William Burroughs. Le livre reste interdit quelques années aux Etats-Unis après sa parution là-bas en 1962.



Sur l’écran. Un rouquin aux yeux verts, à la peau blanche piquetée de taches de son… Il embrasse une petite brune en pantalons. Coiffure et vêtements évoquent les bars existentialistes de toutes les capitales du monde. Ils sont assis sur un lit bas recouvert de soie blanche. La fille déboutonne la braguette du rouquin avec des doigts câlins et en extirpe son sexe menu mais dur comme du bois, couronnée d’une perle de lubrifiant qui scintille. Elle le caresse tendrement. « Déshabille-toi, Johnny. » Il obéit prestement et se poste devant elle, pointant au ciel. Elle lui fait signe de se retourner et il pirouette de-ci de-là, main sur la hanche à la façon d’un mannequin… Elle ôte son chemisier. Ses seins sont petits et plantés haut, le bout durci et palpitant. Elle fait glisser son slip. Sa toison est d’un noir brillant. Il s’assied à côté d’elle et tend la main vers ses seins, mais elle retient son poignet.
- Je veux te plumer, mon chéri, souffle-t-elle.
- Non, pas maintenant.
- Je t’en prie, j’en ai si envie… Viens…Elle l’entraîne dans la chambre. Il s’allonge jambes en l’air, les bras croisés autour des tibias. Elle, à genoux, lui caresse la face interne des cuisses, suit du doigt le tracé périnéal, puis se penche, lui écarte les joues et darde la langue, de plus en plus profond, avec un lent mouvement circulaire de la tête, et de nouveau le périnée, ses petites bourses tendues… Il ferme les yeux, se tortille. Elle referme la bouche sur la goutte qui perle à son gland circoncis, va et vient en cadence, pausant en instant en haut de course, la tête remuant toujours en cercles lents. De la main elle joue doucement avec ses bourses, puis glisse plus bas et le sodomise du majeur, lui taquinant la prostate. Il sourit, pète moqueusement. Elle le tient englouti presque jusqu’à la garde, suce avec frénésie croissante. Le corps de Johnny se contracte vers son menton, les contractions sont de plus en plus longues. « Aiiiiiiiiiiie ! » crie-t-il, les muscles bandés, et son corps tout entier tente de s’échapper par la queue. Mary avale les grandes giclées brûlantes qui lui emplissent la bouche. Il laisse retomber ses jambes sur le lit, creuse les reins et bâille…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire