5 nov. 2009

Haruki Murakami

Haruki Murakami publie en 1994 un roman onirique et mystérieux, Chroniques de l’oiseau à ressort. L’extrait suivant relate le rêve du personnage principal , l’attachant Toru Okada.




Comme la dernière fois, j’étais assis sur le lit. Je portais un costume et une cravate à pois.
- Ne pensez à rien, monsieur Okada. Ne vous inquiétez-pas, dit-elle. Tout va bien.
Et comme la dernière fois, elle ouvrit ma braguette, sortit mon pénis et le mit dans sa bouche. Seule différence : à présent, elle n’enlevait pas ses vêtements. Creta Kano gardait sur elle la robe de Kumiko. J’essayai de bouger. Impossible, mon corps était comme attaché par des fils invisibles. Mon pénis, lui, avait grandi et durci instantanément dans sa bouche.
Je vis trembler la pointe de ses cheveux bouclés et vibrer ses faux cils. J’entendis ses bracelets s’entrechoquer. Sa langue, longue, douce, s’enroulait autour de mon pénis et le léchait partout. Puis au moment précis où j’allais éjaculer, elle s’écarta de moi, entreprit de me déshabiller. Lentement, elle me retira veste, pantalon, cravate, chemise, slip, et quand je me retrouvai nu, elle m’allongea sur le dos. Mais elle-même ne se déshabillait toujours pas. Assise sur le lit, elle saisit ma main et l’amena doucement sous sa robe. Elle n’avait pas de culotte. Mes doigts sentirent la chaleur de son sexe. C’était profond, chaleureux, très humide. Mes doigts entrèrent à l’intérieur sans aucune résistance, comme absorbés.

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