23 sept. 2009

Verlaine

Poème écrit en 1891 tiré du recueil Hombres (Hommes) mais seulement publié (discrètement en 525 exemplaires) en 1903 après la mort de Verlaine. Ecrit pour choquer le bourgeois hygiéniste de l'époque.

Un peu de merde et de fromage
Ne sont pas pour effaroucher
Mon nez, ma bouche et mon courage
Dans l’amour de gamahucher.

L’odeur m’est assez gaie en somme,
Du trou du cul de mes amants,
Aigre et fraiche comme la pomme
Dans la moiteur de saints ferments.

Et ma langue que rien ne dompte,
Par la douceur des longs poils roux
Raide et folle de bonne honte
Assouvit là ses plus forts goûts,

Puis pourléchant le périnée
Et les couilles d’un mode lent,
Au long du chibre contournée
S’arrête à la base du gland.

Elle y puise âprement en quête
Du nanan qu’elle mourrait pour,
Sive, la crème de quéquette
Caillée aux éclisses d’amour

Ensuite, après la politesse
Traditionnelle au méat
Rentre dans la bouche où s’empresse
De la suivre le vît béat,

Débordant de foutre qu’avale
Ce moi confit en onction
Parmi l’extase sans rivale
De cette bénédiction !

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