9 avr. 2010

Patrick Grainville

Dix ans après avoir obtenu le prix Goncourt, Patrick Grainville publie en 1986 Le paradis des orages, un roman plein de frénésie érotique, le récit des relations amoureuses vécues par un professeur de lycée. Le voici en compagnie d'une jeune fille qui s'est jurée de rester vierge.


Je frôlerai mais laisserai le portail intact. Elle me le fait jurer une nouvelle fois. Puis par un renversement auquel je m’attendais un peu, sa reconnaissance la conduit à esquisser une promesse lointaine. Peut-être qu’un jour elle surmontera l’obstacle, peut-être qu’elle acceptera graduellement ce qu’elle refuse aujourd’hui. Elle sait que qu’avec le temps et la confiance elle pourrait évoluer. Rassurée elle m’étreint avec des assauts de fougue qui ne comportent pas que de la tendresse. Car elle m’offre ses seins, fourre ses jambes entre mes cuisses, ouvre toute grande sa bouche. Je bande excessivement contre son ventre. Je lui pelote les fesses à les faire éclater. Je remonte dans le lit et présente le membre devant sa bouche. Elle n’hésite pas et le baise. Je constate qu’en dehors du tabou de l’hymen les autres interdits sont d’une résistance nulle. Mais je connais ces paradoxes du bien et du mal. Totalement confortée sur l’essentiel, elle abandonne le reste avec facilité. Je lui apprends à sucer. Mon gland s’enfonce dans l’urne de ses lèvres lourdes et mauves. Bouche sombre dont le dedans très rose se retrousse sur le frein de la verge. Visiblement ce pompier l’étonne et l’amuse. Elle se prête à toutes les facéties.

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