15 août 2013

Markus Orths

Les écrivains allemands, à la différence de leurs cousins autrichiens, semblent avoir une certaine pudeur et sont peu présents dans cette anthologie. Le sexe est abordé par eux d'une manière souvent peu explicite. Le roman de Markus Orths, Femme de chambre, paru en 2008, en fournit un bel exemple.
Dans l'extrait suivant : une conversation entre Chiara, prostituée, et sa cliente Lynn, le personnage principal du roman.


... le samedi elle est dans les bras de Chiara, les yeux fermés, c'est fini, Lynn sent que la décision de poser la question s'enclenche enfin en elle.
" Est-ce que j'ai bon goût ? demande Lynn.
- Un goût de savon.
- Je me lave toujours avant.
- Oui, tout ton corps a un goût de savon.
- C'est O.K. ?
- Tout à fait.
- Y a-t-il des clients qui te dégoûtent, je veux dire : est-ce que ce n'est pas écoeurant quelquefois ?
- Non. Ils doivent toujours se laver avant.
- Tu l'exiges?
- C'est le minimum."
Silence, bref.

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